Juin 202018

Je ne sais pas si je l’ai déjà dit quelque part sur ce blog, mais je suis une amoureuse de la photographie.

Ce qu’elle me transmet est profond, et cela varie selon le photographe et le thème. C’est un peu comme la peinture.

Lorsque j’ai vu que la mairie du XXe prêtait des salles du Pavillon Carré* de Baudouin pour une expo rétrospective gratuite de Willy Ronis, nous avons sauté dans un bus pour notre plus grand bonheur.

Le pavillon carré

Pour la petite histoire:

Willy Ronis est décédé en septembre 2009 à l’âge de 99 ans. C’est un des monstres sacrés de l’histoire de la photographie française et un des plus grands représentants de la photo humaniste. Il s’agit de photographie dite « humaniste » parce qu’il n’a eu de cesse de capturer l’essentiel de la vie quotidienne des gens, dans ce qu’elle a parfois de plus tragique, de plus beau ou de plus simple.

À travers son objectif, Willy Ronis nous émerveille avec des clichés intimistes d’une grande profondeur de la société et de son époque. Il a le don de nous rendre familières toutes ces personnes que l’on observe dans leur quotidien.

Beaucoup de ses scènes de vie se déroulent à Ménilmontant et Belleville, « son quartier », et on retrouve beaucoup de moments historiques parisiens comme des photos de manifestation du Front Populaire ou la grève chez Citroën-Javel en 1938.

Voir les photographies de Willy Ronis c’est un peu comme avec Doisneau, Cartier-Bresson, Atget, Riboud, Boubat, Alain Keler, Viviane Maier, Jane Evelyn Atwood… c’est un voyage dans le temps qui fait de nous les témoins et observateurs d’époque, de lieux et de personnes que nous n’avons pas connus… Je sais, je mélange les époques et les styles : humaniste, photojournalisme, « vernaculaire »… mais ce n’est pas du style dont je parle ici, mais bien de la sensation que cela procure.

Avant les portables et la télé…

Je vous conseille vivement d’aller voir cette merveilleuse exposition, elle est très riche et en vaut largement le détour.

*Le pavillon carré est une très jolie folie (résidence de campagne) du XVIIIe siècle qui a appartenu à la famille Goncourt.

Le petit footballeur du pavillon

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